des nouvelles de...COREE du SUD!

Mon épopée

Quand le cauchemar devient réalité…c’est le genre de chose qui nous arrive et que quand on y repense ça nous fait rire, mais sur le moment…ce n’est pas le cas ! Je n’ai actuellement pas de connexion Internet donc je prends de l’avance et prépare mon article. Surtout pour évacuer mes impressions du moment.

Tout commença pour mon départ direction la Chine ! Mon père m’accompagne très gentiment à l’aéroport, on est largement en avance, je suis soucieuse surtout pour le poids des bagages. La grosse valise qui part en soute avec ses 24,5kg, sans rien payer en plus. J’avais laissé à mon paternel mon bagage à main le temps d’enregistrer  le gros. Premier vol pour Shanghai, 12h d’avion. C’est long mais ça va, je vois un film japonais trop triste et me mets à chialer.  Difficile de dormir. 5h du mat, heure locale, tous les chinois se mettent à faire des exercices physiques « duan lian shenti » comme on dit, en suivant la télé. Je trouvai ça trop fort ! Arrivée à Shanghai, je cherche les transferts. C’est incroyablement calme. Je me dirige vers mon prochain vol pour Séoul, je me sens bien seule. Le vol dure 3h environ. Il est à la bourre du coup j’ai peur de louper  mon dernier transfert jusqu’à Tianjin ! A Seoul je rush et m’assure que mes bagages en soute suivent bien ma course. Premières peurs : on me dit qu’on ne trouve pas ma valise. Génial. J’attends jusqu’à ce que le problème soit résolu, il était moins une avant que l’avion ne décolle, avec ou sans moi ! Arrivée à Tianjin après deux heures de vol, je m’en fais juste pour l’avion qui est en retard, et ma collègue qui va m’attendre. Au passage dans l’avion, j’ai rencontré des chinois très sympas dont une dame qui m’a donné sa carte.

Je vais pour passer la douane et là, les vrais ennuis commencent : problème de visa dû à mes escales de ce matin. A priori à Shanghai, ils m’avaient expiré le visa, comptant ma venue comme une entrée, ce qui allait annuler  sa validité. On me pose pleins de questions, la panique commence à bien se faire ressentir et lorsqu’on m’annonce que je dois retourner à Seoul je ne peux retenir mes larmes. Impossible de négocier, c’est là-bas que ça se joue si je veux renouveler mon visa. Je dois bien entendu payer l’autre vol et je n’ai même pas le temps de réfléchir qu’on me jette presque dans l’avion. Tous les agents couraient pour que j’attrape le vol. Avec du recul, j’aurai dû insister encore plus. Ils ont même eu ma collègue au tel. Rien y fait. Je monte dans l’avion sans savoir trop ce qui m’attend. Sans rire, je ne me suis jamais sentie aussi paniquée et seule de toute ma vie. J’essaie d’arrêter de pleurer dans l’avion, avec difficulté et sans cesse dans ma tête cette question : « mais comment je vais faire, qu’est-ce qu’il va m’arriver, est-ce que je vais devoir repayer un billet pour la France et annuler mon stage à Tianjin ?? » Angoisse, panique, solitude m’envahissent.

Deuxième arrivée à Seoul en une journée, 4 ème vol, en cumulé au total une bonne vingtaine d’heures. Je suis épuisée et à fleur de peau. On m’escorte jusqu’à la personne qui m’avait enregistré plus tôt dans la journée, pour le vol de Seoul-Tianjin. Là j’ai deux solutions qui s’offrent à moi : soit je reste à Seoul le temps que mon visa soit refait, cela va prendre quelques jours, d’autant plus qu’on est le week-end ; soit je retourne en France, retour à la case départ. Mon manager de Shanghai m’appelle et me dit que la meilleure solution est de rester, et que je serai dès demain mise en contact avec le manager de la boîte de Seoul. Il me rassure beaucoup. C’est génial d’avoir une entreprise implantée partout.  Et les frais dans tout ça ? Pour l’instant c’est bibi qui avance,  j’ai bien sûr pas des tonnes à claquer, je venais en Chine à la base pour travailler ! Je récupère ma grosse valise qui a réussi à me suivre miraculeusement. Réservation de l’hôtel le moins cher : 70$ la nuit. Apparemment la vie est chère ici. La navette vient, le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais. A l’accueil c’est pareil. Je négocie la connexion Internet mais tu parles…y en a pas !

Et me voilà dans ma chambre en train d’immortaliser ces moments avant que je n’oublie. Et surtout car je pense énormément à vous tous et que je me sens très seule. J’espère vraiment que ça va s’arranger au plus vite. Au moins, l’hôtel est propre, je vais filer prendre une douche et me rafraichir les méninges. Oh, y a « la nuit du musée » qui passe à la télé, finalement je ne suis pas si dépaysée…

Petite pensée pour Benoist qui lui aurait bien kiffé faire une escale ici !!

Voilà le message que j'ai écrit hier dans l'hôtel à Seoul, quand je n'avais pas Internet. Aujourd'hui le manager de la compagnie de Seoul (la compagnie pour laquelle je vais travailler à Tianjin) est venu me secourir avec son fils! C'est peut-être un signe, il s'appelle JOHN PRESTON, pour ceux qui connaissent Sex and The City, c'est le nom du personnage "Big"...lol Mais lui est australien! Je suis en ce moment dans la chambre de sa fille de 3ans qui m'amuse beaucoup! Je suis devenue sa Barbie géante, elle me brosse les cheveux! 

Des lundi, je vais à l'ambassade chinoise pour régler l'histoire du visa, quelle galère! Mais heureusement des gens plus que gentils m'ont aidé!!

Je vous tiens au courant dès que ma situation se régularise.

Je vous aime tous très fort.